Dans chaque numéro du journal du Mouvement H.I.é. vous pouvez lire des interviews, écrites par Sheular, parfois fausses, parfois vraies, de pleins gens d'horizons différents. En voici quelques extraits, si vous voulez en lire plus, achetez le Journal du Mouvement H.I.é. ( Merchandising )

 Le Mouvement H.I.é. interview le Mouvement H.I.é
 Le four du baigneur: interview de Dieu
 Les Perversions du gros barbu
 Michel K.
Interview de Miss Factice
NEW COMBAT ROCK: Le label punk qui passe le Caps des 10 ans

Le MOUVEMENT H.I.é. interview
le MOUVEMENT H.I.é.

Mouvement H.I.é.: C’est pas été trop dur de faire de que vous faites?
Sheular: Bhein, en fait, j’connais qu’un seul dessinateur, donc...
Jon: ...Ouais, bhein c’est bon! Si t’es pas content...
Mouvement H.I.é.: Lorsqu’on essaie de lire vos strips, on a l’impression qu’il y a quelques litiges entres vous, est-ce justifié?
Jon: Eteignez la caméra s’il vous plaît!
...
Mouvement H.I.é.: Qui fait quoi?
Sheular: Moi tout, lui rien...
Jon: Chuis pas t’à fait d’accord..
Mouvement H.I.é.: Expliquez-vous Jon.
Jon: Bhein... Je... Heu ... Gnnn...
Sheular: En fait, il veut dire que chez nous , il n’y a ni despote, ni tyran, ni dictateur...
Jon: Hum, hum...
Mouvement H.I.é.: Et la politique, vous en pensez quoi?
Jon: C’est de la merde!
Sheular: Ca me révolte!
Mouvement H.I.é.: Et la drogue?
Sheular: Ça me révolte!
Jon: C'est de la merde!
Mouvement H.I.é.: A quel publique souhaitez vous vous adressez?
Sheular: A tous ceux qui sont assez cons pour acheter notre journal au lieu d’aider les S.D.F. en achetant leur journaux!
Jon: Heu, t’abuses un peu là.
Mouvement H.I.é.: Ne craignez vous le effets néfastes du succès?
Sheular: Si, tout à fait, mais nous n’hésitons  pas à nous compromettre, en refusant d’aller à Bouillon de culture et à Ex-Libris, nous avons même rejeter les offres de Fluide Glacial...
Jon: ...Ouais, c’est plutôt eux qui ont rejeter notre offres.
Mouvement H.I.é.: Pensez-vous...
Jon et Sheular (ensembles):  ...Oui!
Mouvement H.I.é.: Non... je voulais dire, est-ce que vous penser que la bande dessinée et le journalisme satirique ont encore leur place dans la société française, après le boum de cette presse dans les années 80 et sa déchéance au début des années 90?
Jon et Sheular (ensemble): Oui!
Mouvement H.I.é.: Pour en finir, quels sont vos projets?
Sheular: Dans l’immédiat, nous nous concentrons surtout sur la sortie du N°2 et on se bouge le cul pour trouver des dépositaires et distributeurs nationaux et régionaux. On veut aussi faire un site internet avec notre cobaye Emilien et un standard avec le portable d’un pote.
Jon: Et moi je veux conquérir le monde!!!
Sheular: Bhein moi de l’Univers!!!
Jon: Ferme voir ta gueule, t’es toujours à casser tout mes coups!
(Baston générale)
Mouvement H.I.é.: Heu bhein merci...

(Interview extraite du N°1 du Journal du Mouvement H.I.é.)


LE FOUR DU  BAIGNEUR
une Interview de Dieu par l'inoxydable Président Sheular
Sheular: Tout le monde le connaît, il a été une des premières stars, les livres retraçant la vie de sa famille sont les best des best sellers, vous l'aurez donc devinez  notre invité, c'est Dieu. alors Dieu, t'as la frite?
Dieu: Oui, ça va, merci.
Sheular: Après tout ce temps, être la plus grande star des star, ça t'fait quoi?
Dieu: Pour être franc, ça me les casses. Tu sais ces bouquins qui raconte l'histoire de ma famille, ne me rapporte rien, c'est même pas moi qui les écrit et même ceux qui les ont pondus, sans mon accord d'ailleurs, ne touchent même pas de droits d'auteur. Quand tu vis dans les nuages, tu ne peux toucher que des droits d'hauteurs.
Sheular: quel poète tu fais. Justement tu parlais tunes, tout ce battage autour de toi ça te fait quoi?
Dieu: En fait, les gens donne pleins de fric à l'église, au Pape pour entretenir sa baraque... et moi j'me trimballe tout le temps avec la même Djellaba, pieds nus. J'ai même pas assez de pèses pour allez chez le coiffeur.
Sheular: On profite trop de toi, c'est ça? Mais, tu te pleins beaucoup et finalement tu mène une vie de patachon. Les guerres, les famines, les catastrophes... tu fais pas grand chose pour les éviter.
Dieu: J'ai d'abord créé la Terre en 6 jours. Je pouvais pas me douter que les hommes allait faire tant de conneries. J'avais pas prévu de faire service après-vente, moi! Remarque, au début, je réglais tous les problèmes et puis ça a commencé à être le bordel. Il y avait les humains qui se reproduisait à donf et qui en mourant, montait au Paradis. Le Paradis, je sais pas si t'as déjà fais gaffe, mais habiter sur des nuages, c'est carrément le boxon, parce que ça rétrécit, ça s'agrandit.... On est de plus en plus en haut et on a de moins en moins de place, alors je vais quand même empêcher pêcheurs d'aller se faire brûlé les poils de culs par Satan.
Sheular: Merci Dieu, bon retour et puis à un de ces jours?
Dieu: Faut voir,  ça dépends, si tu est sage et que tu pries tous les soir.
Sheular: Bhein ouais, tu m'connais!

(Interview extraite du Journal du Mouvement H.I.é. n°2)


Les Perversions du gros barbu

SHEULAR: Alors René, présente toi un peu s'teuplait.
René MAROUANI:J'm'appelle René Marouani, j'ai 54 ans et en 1974, j'ai signé un contrat à durée indéterminée, dans une usine du père Noël.
SHEULAR: Quel était ton poste?
René MAROUANI:J'étais le lutin de maintenance spécialiste en train électrique.
SHEULAR: Comment es tu rentré dans cette entreprise?
René MAROUANI:Et bien en fait, j'étais au chômage depuis deux ans, c'était l'époque de la crise pétrolière, j'étais pompiste alors... A l'A.N.P.E., ils m'ont trouvé ce boulot, j'étais prêt à tout pour travailler.
SHEULAR: Justement, on m'a dit que tu avais fait beaucoup de sacrifices pour y arriver.
René MAROUANI:C'est vrai, sur mon C.V., j'avais écrit que je faisais 1,28 m, car la taille réglementaire, c'est 1,30 m. En fait à l'époque je faisait 1,94 m. J'ai raboté les jambes et mon crâne.
SHEULAR: Mais pourquoi tant de discrimination dans une entreprise aussi salutaire que celle du père Noël?
René MAROUANI:Salutaire, c'est toi qui le dit, le père Noël, l'est pas aussi marrant qu'on pourrait le croire. Tu trouves pas ça louche toi , un mec qui distribue des jouets à tous les gosses comme ça gratos. A mon avis, c'est un pédophile, C'est pour ça qu'il engage que des lutins, comme il ose pas passer à l'acte, il s'entoure de nains et il se les tape toutes les fois où la mère Noël tourne le dos.
SHEULAR: Tu as souffert de ce harcèlement au travail?
René MAROUANI:Personnellement non, mais mon pote qui est lutin comptable s'est fait violer dans la réserve de la fabriquer d'ours en peluche. De même que le lutin accordeur de klaxon de voiture miniature s'est fait sodomiser par un sucre d'orge. personnes ne disait rien, tous le monde avait peur se faire virer. Mais moi j'ais décidé de faire éclater la vérité au grand jour, c'est pour ça que j'ai écrit ce livre.
SHEULAR: Je sais pas si tu sais, mais beaucoup de gens ne croit pas l'existence du père Noël, et la police ne prends pas tes propos au sérieux.
René MAROUANI:Je les emmerde, tous cela parce que j'ai antécédents psychiatriques, mais je peux te dire exactement o ù habite le Père Noël.
SHEULAR: Ha oui, vraiment?
René MAROUANI:Oui, il habite dans le ciel.
SHEULAR: Dans le ciel?
René MAROUANI:Oui, il est voisin avec Casimir et Hypolithe qui eux habitent le village dans les nuages.
SHEULAR: Ok, je crois qu'on va arrêter l'interview ici. La prochaine fois, j'essaierai de me renseigner plus sur l'invité et puis j'éviterai de lui servir du Pastis.

(Interview extraite du Journal du Mouvement H.I.é. n°3)


Michel K.
LE CINÉASTE QUE L’ON DIT SI NÉFASTE
Grand perdant de la sixième édition festival du film chiant de Ploumegnac-Les-Oies, Michel K. celui qu’on appelle déjà le «nouveau Max Pecas» s’exprime à propos de son nouveau film, «les bidasses en furie à St Tropez contre Dracula». Michel K. n’est pas un réalisateur qui a la langue dans sa poche (il fait ici preuve d'une grande hygiène corporelle). Attention, subversion et provocation sont les mamelles maîtresses de l'œuvre de ce cinéaste. Action!
A. SHEULAR: Salut, Michel tu...
Michel K: ... Ah non!!! On est pas dans une de ces soirées showbizz du cinéma art et essai où tout le monde se tu tutoies.
A. SHEULAR: excusez moi, d’hab...
Michel K: ... Je ne  vous excuses pas, les familiarités des journaux provinciaux me mette hors de moi.
A. SHEULAR: D’accord, d’accord. Alors donc tu... heu pardon, vous venez d’achever votre dernier film...
Michel K: ... je préférais, lorsque vous parlez de mes films, que vous utilisiez un vocabulaire plus adéquat. En effet, il serai plus approprié d'employer le mot œuvre.
A. SHEULAR: OK, alors votre dernière œuvre vient de...
Michel K: ... Non, c’est vrai quoi! C’est sûr, le cinéma n’est que 7 ème au hit parade des arts, mais mon cinéma est à part, car Michel K est l’art.
A. SHEULAR: Donc, je disais... Ah je ne sais plus où j’en suis...
Michel K: ... Ecoutez, jeune homme, vous m’êtes bien sympathique, mais vous pourriez être plus professionnel, vous n’avez encore posez aucune question et cela fait déjà une demi heure que l’on est là. Ça c’est la province.
A. SHEULAR: Alors je  disais... Ah oui, voilà. votre dernière œuvre est sortie dans les salles obscures..
Michel K: ... Oui, c’est une grande fresque métaphysique, ayant pour sujet la condition humaine. Je l’ai intitulée: «Les bidasses en furie à St Tropez contre Dracula». L’histoire est celle de 3 beaux jeunes hommes qui ont désertés  leur caserne de Baden Baden (Allemagne) pour aller s’amuser sur la côte, à St Trop. Sur place, ils courtisent la donzelle, et tombent éperdument amoureux des 3 filles du comte Dracula, lui même en vacances dans son yacht. Le transylvanien décide alors de punir ces soldats roturiers car ils ont tachés l’honneur des Dracula. Il les provoque en duel à mort et...
A. SHEULAR: ...Et j’ai toujours pas posé ma question.
Michel K: Mais le public s’en fout de vous, c’est moi la star.
A. SHEULAR: depuis que le film... heu... Excusez-moi, l'œuvre est sortie les réactions dans les salles obscures sont unanimes, tout le monde reconnaît que c’est une merde infâmes et que vous êtes la honte du cinéma français. Ma question est la suivante: ne devriez pas vous reconvertir dans les fruits et légumes, puisque vous êtes incapable de produire autre chose que des navets.
Michel K: C’est toujours pareil, je suis trop en avance sur mon temps, mais les générations futurs se rendront compte de mon talents.
A. SHEULAR: C’est sûrement ça. Vous avez des projets?
Michel K: Oui, bien sur. Un esprit aussi vif que le mien ne peut s'empêcher de travailler. Je prépare l’adaptation d’une œuvre littéraire classique, pour une version cinématographique exceptionnelle.
A. SHEULAR: A oui? Vous vous décidez enfin à faire quelque chose de scénarisé?
Michel K: Oui, cela s'appellera «Bécassine c’est ma cousine, contre Pim, Pam, Poum». Au départ je voulais faire une adaptation de «Oui Oui contre SAS», mais j’ai eut des problèmes de droits.
A. SHEULAR: Ok et sinon vous voyez un  psychiatre?
Michel K.: Oui, depuis 25 ans.
A. SHEULAR: Ah c’est pour ça alors.

(Extrait du n°4 du Journal du Mouvement H.I.é.)


UN 11 DÉCEMBRE GONZO
Mort de Miss Factice à Venise

Samedi 11 décembre 1999, c’était le 5 ème anniversaire de l’Urubu, la librairie polar de Valence. La crème du monde libertaire était là et bien sûr nous nous devions d’être de la fête. Cet événement devait s’achever à Soyons avec un concert de «Mort à Venise» et «Miss factice». Prêt à nous amuser, nous partîmes à 18h38 pétantes (après avoir acheter quelques bières du pirates) en compagnie d’un bab propriétaire d’une 2 chevaux qui fleurait bon le fumier. Il écoutait du Folk sur son autoradio pourri. Le bruit du moteur est si élevé que nous ne pûmes distinguer si le chant était en français ou en breton. On se serait crut dans une B.D. de Margerin. Cet idiot nous parlait et ne finissait pas une phrase sans rire bêtement. Pour ne pas le vexer nous acquiescions nous aussi en riant bêtement. «Ça y est les gars, vous vl’a arriver!». Le Mouvement H.I.é. en plein territoire sauvage et  inconnu: Soyons. Nous remontâmes la RN86 en direction de «la Clède», bar où se déroulait le concert. Sur le chemin nous passâmes devant un bar au nom guilleret, le «Soyons Fou», puis devant un restaurant le «Marmiton» pour enfin arriver devant «la Clède». Il était ma foi fort tôt, nous allâmes donc à l’épicerie du coin.
 Une fois à l’intérieur, à la recherche d’un bon miam miam, nous nous disputâmes. Jon voulait des gatals et Sheular du pâté, le Mouvement H.I.é. est passé ce soir là à coté d’une implosion dramatique. L’épicier sorti de sa réserve tel un lapin quittant son terrier: «Alors, les ch’tis gars, kesvou désirez?». Face à nos hésitations respectives, il essaya de nous refiler tout le contenu de son magasin. Nous optâmes finalement, par souci d’économie, pour une boite des similis «Prince de LU». (note de Sheular: on peut remarquer la gentillesse dont je fit preuve à l’égard de Jon. De toutes façons le pâté avait l’air pourri.)
 Pour déguster nos gatals nous allâmes nous poser dans le square de la maison Andy Khape. Nous aperçûmes, au loin, quelques autochtones, consommant quelques substances suspectes et peut être même illicites. Après, un parcours de santé éprouvant et boueux, nous nous dirigeâmes vers le lieu du concert.
 «Toc, toc, toc...». Une petite fenêtre découpée dans la porte s’ouvrit et laissa apparaître le visage du Shultz brozeur videur.
 -C’est pour quoi?
 -Mouvement H.I.é.
 -O-K., rentrez. Nous vous attendions avec impatience, nous vous vénérons.
 Vivien, le sympathique manager des Miss factice nous accueillis et nous indiqua une place où s'asseoir. Nous pûmes alors apprécier l’ambiance et le décor pittoresque du lieu. En effet, les miroirs, les salons discrets et les lumières pourpres faisaient plus penser au bar à putes qu’à un Pub Irlandais. Une heure plus tard, après avoir ajouté des noms sur la liste des invités (Joe Strummer, Oberkampf, Lucien et Gilou), nous allâmes dans les loges, commencer l’interview. Nos soupçons s'avéraient fondés, lorsque nous découvrîmes les chambres, servant de loges (Note: Mais où sont les putes?). Ici, le fleuron du punk valentinois se murgeait consciencieusement. L’interview pouvait commencer...

Mouvement H.I.é.: Tout d’abord, une question que tout le monde se pose pourquoi vous avez changé de nom?

Bassiste de Miss Factice: On a changé un petit peu toute l’orientation du groupe,  et même si on garde les même musiciens, on a 2 emplois complètement différents de l’accordéon et du Violon. Y a toute l’imagerie qui a changée et donc à partir de là il nous a paru normal de ne pas leurrer les gens, ça avait rien a voir avec du «Gueule d’aminche» et c’est une actualisation.

(Au loin) Morty:Que penses tu de Louise attaque? (rires gras)

Une choriste des Mort à Venise: Au fait le dernier H.I.é., super bien!

Mvt H.I.é.:Nous ce qu’on aime bien c’est que vous êtes habillés à peu près normalement pour des  musiciens punk rock. Vous étiez présent à Pont St Esprit y a 2 ans, que pensez vous du public punk actuel?

Le bassiste éteint le magnéto, nous dit une phrase trop bien et rallume le magnéto, sans renouveler l’explication. Résultat: on l’a dans l’os

Guitariste de M-F: Est ce que vous connaissez la chanson Mange ton Caca.

....

Mvt H.I.é.:Comme Mort à Venise, vous reprenez une chanson des Clash à chaque concerts. En quoi ce groupe, dont le Mouvement H.I.é. est fan vous  a influencé?

Accordéoniste de M-F: Les Clash nous ont  influencé en tout. T’as déjà le chanteur qui est super fabuleux, T’as de belles mélodies, t’as le coté hyper à fond et  le politiquement incorrect. Les Clash 100%. Voilà quoi...
 

Mvt H.I.é.:En France, le rock est de moins en moins politisé et quand il l’est ça donne des trucs daubés comme les sales majestés. Si votre rock n’est pas contestataire c’est par rejet de la politique ou parce que vous vous sentez pas prêts?

Bassiste M-F:Nos chansons sont assez politiques. A partir du moment où tu passe pas ton temps à lire le monde, tu peux juste te permettre de faire un constat de ce qui se passe actuellement et sur nos vies actuelles.

Mvt H.I.é:Les Clash chantent «I’m so bored whith USA». En chantant certaines chansons en anglais ne pensez vous pas cautionner l’invasion du pays de l’obèse levant. De plus ces chansons seraient destinées à l’élite maîtrisant l’anglais

Bassiste M-F: On fait autant de poésie en anglais qu’en français.

Mvt H.I.é.: C’est pas ce que dit Morty (chanteur de Mort à Venise)

Violoniste M-F:Morty c’est une langue de pute

Mvt H.I.é.:Justement tu parles de Morty, vous êtes assez proche des Mort à Venise, vous vous êtes connus comment?

L’Accordéoniste:On répétais au Locaux rock et on s’est retrouvé à faire un concert ensemble.

Mvt H.I.é.:Ils vous ont influencés?

Le Bassiste: C’est eux qui nous ont fait découvrir Buzzcocks, The Clash, Jam et tout le Mouvement punk 77

Mvt H.I.é.:Sinon ça vous plairait  participer à un tribute à Bernard Minet?

Le Bassiste: C’est une question déplacée

L’Accordéoniste: Tout pour être connu et marcher à fond

Le Batteur: Est-ce que nous on peut vous poser des questions

Mvt H.I.é.:Oui

Le Batteur: J’en ai pas

Mouvement H.I.é. Et pour finir, votre actualité prochaine?

Le Bassiste: On va bientôt sortir nos C.D. à la FNAC

Nous terminâmes l’interview en finissant le plat de frites. Il était 10 plombes, l’heure était venu, pour nous d’assister au concert.
 «CHOCOLACHO... GLACé!!!... Ce soir il neige sur la ville...»
 Particulier, spécial, ubuesque, détonant... Ces mots auraient pu caractériser la première partie du concert. «C’est MERDIQUE!» nous confia Morty. Il avait ma foi fort bien cerner le personnage. En effet, ce jeune homme aussi grand que Paspartou semblait être un mélange de Mano Solo enrhumé et d’un Joe Cocker n’ayant pas mué. «Tout de suite une chanson pour ceux qu’en ont marre dlavi ekiveul se suicider».
 Peu de gens faisaient gaffes à lui, exceptés ses supposés géniteurs, une, se déhanchant lascivement et  l’autre, l'œil greffé à un camescope. C'était assez comique, surtout lorsque le jeune homme descendit de son escabot et déclara, énervé: «J’sais, j’ai un peu chié. J’ai pas l’habitude de parler dans un micro. Mais d’façon ceux qu’ont pas aimé vous savez c’que j’leur dit!!!»
 Le concert commença vraiment avec Miss Factice. Les gens se rapprochèrent de la scène inexistante. (Note du Mvt H.I.é.: on en a marre d’écrire au passé! Vivons au présent). Les gens se rapprochent aussi entre eux et de nous. Contrairement à l’ambiance punk habituelle, nous sentons quelques mains qui nous effleurent.
Sheular: J’crois qu’on m’a touché quelque part
Jon: C’est pas moi!!! J’crois que c’est une boite homo!
Sheular: J’ai peur!
Jon: Moi aussi. Regarde le, lui.
Lui, c’est Momo, figure légendaire à ce qui parait, qui drague pas mal, enfin si justement: il ne drague que les mâles (Tout le monde y a droit même Morty, quel chanceux). Tel un serpent, Momo se tortille dans la foule à l'affût d’une proie.
Sheular: Le regarde pas surtout!
Toujours dans l’ambiance drague, une jeune fille cherche un homme mûre pour finir la soirée. Patrick Raynal et Jean Bernard Pouy y on droit aussi.
 Le concert finit et Mort à Venise se met en place. Nous allons nous asseoir à une table vide qui se remplit au fur et à mesure de personnages aux préférences masculines soupçonnables.
Sheular: J’ai peur!
Jon: Moi aussi.
Heureusement une demoiselle, qu’on trouve pas mal tous les deux nous fixe carrément. On l’remarque. Son mec aussi. Nous ne voyons plus la jeune fille. Serge de l’Urubu passe, un verre d’eau à la main. C’est la première fois qu’on le voit en boire. Avant, nous pensions qu’il ne connaissait même pas ce liquide
 Mort à Venise commence: c’est la fête. La classe, le charisme... C’est beau. Soudain, deux charmants jeunes hommes, dont l’attitude ne peut inspirer que le coup de boule foutent le bordel, mais personnes ne trouve ça déplacé à part nous. Avons nous rêver. Nous allons donc nous caler dans un petit salon. Sheular somnole et Jon bloque. Vive Hawaii et les pirates. La suite, c’est notre secret. Est-ce Momo qui nous a ramené chez nous? Vous ne le saurez jamais...

(Interview extraite du Journal du Mouvement H.I.é. N°5)


COMBAT ROCK:
Le Label qui passe le Caps des 10 ans

Pour certains, la Lorraine c'est la sidérurgie et le charbon en crise, le
chômage, le froid... Pour moi qui suit exilé lorrain c'est une terre de souvenirs, mais surtout le dernier vivier véritable de punk en France concentré à Metz (prononcé messe). Il y a sûrement du chauvinisme dans mon propos, mais c'est une réalité. Le meilleur groupe punk-rock français de ces 10 dernières années restera PKRK qui aura su allier le texte à la musique ce que bon nombre de groupe punk français sont incapables de faire (Les Sales majestés...). De ce groupe désormais défunt est né il y a + 10 ans le Label Combat Rock avec à sa tête, et quelle tête, Caps ex bassiste des PKRK et actuel bassiste de Charge 69. Un label dont le nom est Combat Rock, nom de l'avant dernier album de The Clash, ne peut être qu'un excellent label.

SHEULAR: Avant de commencer à parler du label, est-ce que tu peux nous raconter de quel manière t'es tu mis au punk, formé Pkrk et après Charge 69?

CAPS: On rentre dans le vif du sujet... J'ai découvert le punk rock en 77 avec les Pistols, Clash et autres Damned par l'intermédiaire d'un pote de mon cousin. Le style musical m'a tout de suite branché mais c'est tout... A l'époque j'avais 12 ans. C'est en 79 que j'ai eu la vrai révélation avec la seconde vague du Punk british et les groupes comme UK SUBS, Stiff Little Fingers, COCNEY UPSTARTS... C'est a cette époque que je me suis vraiment mis au truc et depuis ca ne me quitte plus... J'ai fait des tas de groupes au début des 80 (dont les célèbres BELSEN -GREMLINS) mais rien de sérieux: plus des prétextes pour faire le con qu'autre chose. C'est en 87/88 qu'un gars qui s'appelle Vincent m'accoste et me branche pour monter un groupe 100% punk, lignée Clash-PTTTB comme il disait... on a recruter un batteur et l'aventure a commencée..  plus de dix années se sont écoulées, des tonnes de concerts, 3 disques 1/2 et surtout plein de bons souvenirs... mais sur la fin les rapports étaient un peu tendus, il y avait de l'eau dans le gaz. On avait deux optiques opposées sur l'orientation des PK. J'ai préféré les quitter et me consacrer à mon autre groupe, CHARGE 69.
Pour le label c'est encore une histoire de passion: j'ai toujours été un dingue de vinyles et sur la fin des 80, je traînais avec des anglais qui avaient des labels comme DAMAGED GOODS, RELEASED EMOTIONS et je connaissais un peu l'équipe de GOUGNAF MVT. Je me suis dit que je pouvais faire un truc dans le même esprit mais en plus petit, en passe temps, un hobby en fait. Ainsi  je pouvais faire quelques galettes de groupes dont j'étais fans  et de fil en aiguille... nous voilà avec 10 ans dans la gueule...

SHEULAR: En tant que responsable de label, tu te sens plus proche de Jello Biaffra (ex Dead Kennedys, du label alternative tentacles), Fermin Muguruza (ex kortatu, du label Esan Ozenki) ou de Brett Gurewitz (ex Bad religion du Label Epitaph) Ou tu est tout simplement toi?
CAPS: J'adore  le premier album des DK mais ca s'arrête là. J'ai toujours trouvé Jello chiant avec ses "colonnes". Le truc ricain à donner son avis sur tout en permanence, non merci... Fermin Muguruza, je ne connais pas trop mais je pense qu'il est très engagé politiquement et moi ca m'emmerde royalement ces histoires. Quant a Brett, c'est un autre monde, je ne critique pas car son point de vue est défendable mais c'est une autre planète.... Non en fin de compte je ne me sens pas très proche de ces gens, je suis diffèrent.

SHEULAR: Comment fonctionne ton label et te sens tu proche d'autres labels?
CAPS: Combat Rock a toujours fonctionné au coup de cœur, avec de la patience et de la détermination... je ne sais pas combien de temps ca durera, on verra bien, mais pour l'instant je veux faire ce qui est possible pour faire
découvrir les groupes que j'aime.
J'ai beaucoup d'amis qui s'occupent de labels mais on a tous notre spécificité.

SHEULAR: Pourquoi Combat Rock ne fait pas parti de l'alliance L.I.F.E. [alliance entre les labels Dialektik (Zabriskie Point, Partisans...),  No/co (Skarface) et Bond Age (tous les bons groupes décédés)]?
CAPS: Je pense que se regrouper peut être positif: l'union fait la force c'est
bien connu mais quelque part, l'idée de rester seul, en franc tireur ne me déplaît pas.

SHEULAR: Comment expliques-tu, le fait que Metz soit un tel vivier Punk, c'est la seule ville dont le nom est un style. Le 100% punk Messin. Et que du bon: Cadavres, Pkrk, Charge 69...?
CAPS: Le plan 100% PunK RocK MESSIN est un délire à la base. D'ailleurs les CADAVRES ne sont pas de METZ mais de Paris. Ce qui s'est passé, c'est qu'un jour, lors d'une interview télévisée avec les PK on nous avait demandé de nous présenter et pour déconner on avait sorti qu'on était un groupe de PUNK ROCK MESSIN. Peu de temps après, on visionnait la K7 de l'enregistrement avec les CADAVRES et Manevy (leur guitariste de l'époque) nous a demandé ce
qu'était le PunK RocK Messin ( il pensait que c'était un nouveau truc, un
nouveau style). Avec Vérole, on a commencé a lui donner une définition
sérieuse puis on s'est mis a faire des patches des badges et des Tee
Shirts. C'est parti de là et plein de gens ont suivi, c'était fun. Mais il est vrai qu'il y a plein de bons groupes dans le coin: GAMMA GT, DEPRIME 97,
LES DERANGES, NEOPHYTES... Niveau groupe c'est super mais c'est au niveau salles que ca craint, il n'y a rien. Maintenant te dires pourquoi il y a
plus de groupes ici qu'ailleurs, j'en sais foutre rien... c'est peut être l'air de la région ou l'ennui qui dévore plus qu'ailleurs va t en savoir.

SHEULAR: Quelles sont les prochaines prods du label?
CAPS: Les prochaines prods a venir sont un EP 5 titres / MCD 7 titres des UK SUBS "Revolution's here" (mon groupe préféré), un CD "best of" de DISTORTED TRUTH, 74 minutes de bonheur intégral, puis le nouvel album de CHARGE 69.

SHEULAR: Vas-tu continuer Les rééditions (Komintern Sect, Trotkids, No Class...)?
CAPS: J'aimerais bien mais beaucoup de groupes ne sont plus du tout intéressés par ce qu'il se passe aujourd'hui, c'est dommage j'avais branché les REICH ORGASM, CAMERA mais pas de nouvelles. Je pense qu'on va quand même refaire un MCD 6 titres de NO CLASS ... A voir.

SHEULAR: Le fait d'avoir quelques articles dans Rocksound, ça vous a
aidé? Ca vous sort un peu du circuit hermétique des zines?
CAPS: Je pense que les articles de Rock Sound aident tout le monde. Franck Frejnick fait un très bon boulot, d'ailleurs c'est un vieux de la vieille
qui faisait le zine VIOLENCE, il sait de quoi il parle. Ces numéros Hors Série sont certainement la meilleure chose qui soit arrivée au Punk en France ces dernières années, ils permettent de faire découvrir notre scène a un plus grand nombre de personnes et tant mieux. Il faut faire découvrir notre musique a un max de personnes pour que la variété n'ait plus le monopole des ondes. Faites découvrir notre musique autour de vous!

SHEULAR: Vous serez bientôt sur internet?
CAPS: CHARGE 69 a un site (voir rubrique bonnes adresses): Venez nous rendre visite. Pour Combat Rock, ca ne devrait plus tarder... Tiens j'en profite pour remercier SCALPA qui tourne au viagra.

SHEULAR: Ca marche assez fort pour Charge 69, 5000 albums vendus c'est ça?
CAPS: Je crois qu'on est au alentours des 8 000 exemplaires avec les licences (en Allemagne et en Pologne) et c'est vrai qu'on est content mais ca me plairait de dépasser la barre des 10 000.... c'est ca on veut toujours plus.

SHEULAR: Moi, je vous ai vu, il y à 3 ans à Keupon St Esprit. C'était un sacré bordel. Ne penses tu pas que le punk en théorie, c'est bien, mais en application ça donne bière et Dope. C'est pas dérangeant pour toi de voir un public qui n'écoute pas vraiment le groupe qui vient jouer car ils sont trop bourrés.
CAPS: C'est vrai qu'il y a eu de sacré débordement a Pont Saint Esprit mais
c'est un truc assez régulier (et déplorable) en France. J'ai remarqué que les mentalités étaient différente a l'étranger... D'ailleurs le Punk a vraiment changé depuis 20 ans: moi le trip Punk a chien défoncé aux médocs et qui fait la manche c'est vraiment pas mon trip... Malheureusement je ne pense pas faire l'unanimité a ce sujet mais je m'en fout...

SHEULAR:  Les punks, pas tous, mais la plupart se complaisent dans la marginalité. Ils ne sont pas très ouvert aux autres qui s'habillent normalement. La crête fait elle vraiment le punk?
CAPS: Moi je suis pour la marginalité, la marginalité c'est être diffèrent, en
dehors de la norme ca veut pas dire être clochard. Je pense être un marginal et pourtant je vis dans une maison, j'ai une voiture , une télé, des gosses. En ce qui concerne le look je suis pour: c'est affirmer ses idées, se
différencier. C'est aussi un signe d'appartenance a une tribu et je suis
pour. Moi le trip petit alterno "tout est dans la tête" (un peu faux cul) ca
ne me plaît pas...

SHEULAR: Que penses-tu de la reformation des cadavres et de parabellum?
CAPS: Ce sont tous des bons potes et ca me fait plaisir de revoir ces vieux gars sur scene. Allez me foutre le feu.

SHEULAR: Y a-t-il un espoir de reformation de PKRK?
CAPS:  Non on fait chacun un truc qui nous plaît je ne vois pas pourquoi on
irait déterrer un cadavre... On a eu des propositions mais ca ne m'intéresse
pas, je continue a me consacrer a CHARGE.... Je sais que les gens ont un
faibles pour les retours des "vieilles légendes" mais ca ne me branche pas.

SHEULAR: Enfin t'accepterai de produire un tribute to Bernard Minet (chanteur du générique de Bioman...)? Parce que à chaque fois  qu'on interview des groupes on leur demande si ça les intéresserai d'en faire des reprises et ils sont toujours O.K..
CAPS: Non merci sans façon, pour les tributs, on en est friand , on a fait des reprises d'Angelic Upstarts, Blitz, Cocney Rejects , Komintern et Wunderbach, mais pour le club Dorothée, on est un peu vieux.

Interview parue dan le N°6 du journal du Mouvement H.I.é.



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